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ETRE OU NE PAS (H)ETRE, TELLE EST VRAIMENT LA QUESTION ?

A l’heure où les lieux refuge d’écoute, de partage, de rencontre autour de valeurs communes ont (presque) disparu, que ce soit l’église, les bars mais encore le cercle familial (avec l’éloignement des êtres), Audrey (sophrologue sur ce territoire de la Pinatelle) et moi nous interrogeons : la forêt aurait-elle ce pouvoir de nous réapprendre le sens de la communauté, de l’entraide ?

C’est en me laissant envahir par cette réflexion que je pénètre en sa compagnie en forêt de la Pinatelle, plus précisément sur le chemin de l’(h)être. Avec une intention préalable : celle de nous y sentir autorisées, plus encore, invitées. Dans une ouverture extrême au monde sensible.

Dans « la vie secrète des arbres », Peter Wolleben scrute le monde des hêtres et nous partage son ressenti au regard de l’entraide dont les hêtres peuvent faire preuve : « Une forêt n’a aucun intérêt à perdre ses individus les plus faibles. Elle n’y gagnerait que des espaces vides et cela déstabiliserait le fragile équilibre entre pénombre et haute humidité de l’air qui caractérise son microclimat. »

Premier arrêt pour contempler, à une distance respectable, cet arbre fièrement épanoui… qui semble se dédoubler. Qu’observons-nous ? Que ressentons-nous ? Audrey m’invite à ressentir sous terre son réseau racinaire qui peut-être se déroule jusque sous nos pieds, ce « wood wide web » invisible à nos yeux.

Nous poursuivons pour observer un peu plus loin un arbre qui semble s’écarter sur le chemin, puis au beau milieu des hêtres, quelques pins qui semblent presque étouffés. Nous nous interrogeons : qui était là à l’origine, qui a colonisé ces espaces ? Nous écoutons et plus que des réponses, au fond, ce qui fait sens, c’est le questionnement sur l’autorisation d’être qu’on accorde (ou pas) à l’autre. La forêt a-t-elle poussé sur fond de conflit ? Si on l’envisage aisément dans le règne animal (et le brame du cerf est là pour en attester), on a plus de peine à imaginer la notion de violence, d’étouffement, de rejet au cœur du règne végétal. Et pourtant, ne sommes-nous pas, par-delà les règnes (y compris minéral, oserais-je ajouter) tous empreints de qualités communes au monde sensible ? Ne sommes-nous pas mus par des sentiments, des émotions ? Où s’arrête le sensible ? Une question de montée en conscience ? C’est ainsi que nous le recevons.

Alors qu’il fait sens pour nous deux que si l’on a circonscrit la violence dans la vitesse, l’effet de surprise et d’immédiateté, telle qu’elle se fait jour dans le règne humain ; la nature est toute lenteur, déploiement dans le jeu ouvert des cartes. Pour autant, la violence du peuplement croissant des bébés hêtres dans la pinède un peu plus loin laisse augurer du jeu de pouvoir de ces prochains siècles.

Et c’est pétries de ces émotions-là que nous ressortons presque à reculons… comme lorsqu’on quitte une église. La forêt serait-elle ces cathédrales de notre nouvelle ère ? Que vous semble ?

 

2 commentaires

  1. j’ai souvent ressenti la même sérénité dans une église ou dans une forêt…ou lors d’une méditation. Mais la forêt à cela de particulier qu’elle est à ciel ouvert et que les senteurs qu’elle diffuse sont aussi un baume pour le corps. Pour moi, elle est le lieu de COmmunion des Cocréateurs par excellence.
    Isabelle

    1. Laurence Costa dit :

      Merci pour ton partage, Isabelle ! La pleine conscience ne participe-t-elle pas du sens même de la Vie, pour retrouver ce rapport sacré au monde à travers l’énergie invisible ?

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