LA VIE EN MODE ACCELERE

Le Monde tournerait-il actuellement en mode accéléré ? J'entends la fatigue des uns, le sentiment de course effrénée d'autres qui m'appellent dans l'urgence d'une prochaine réservation... juste pour souffler. Et tandis que je lis ici que la résonance de Schumann (la fréquence de pulsation de notre Planète Terre) a atteint des sommets ces derniers mois ; que j’entends des personnes sensibles me parler de leur ressenti de cette dernière « Lune du Loup », une chose, une seule me vient à l’esprit :

Et si l’on prenait enfin du temps pour soi ? Dans une totale bienveillance envers soi-même mais au-delà de soi, envers le Monde, nos proches, nos amis, nos enfants nés ou à naitre… bref, pour notre Humanité qui en a juste besoin. Parce qu’ultimement, prendre soin de soi, c’est prendre soin du reste du monde.

Cette petite voix qui m’a traversée, je l’ai laissé en suspens, le temps d’écouter la suite. Oui, quoi ? quand ? Le temps d’un weekend ? Le weekend, pour nous, c’est la période la plus chargée… autant vous dire donc que ce n’est pas ce que m’a soufflé cette petite voix. Non, l’idée est autre… l’idée d’égrainer les journées de temps en suspension, de minutes qui s’écoulent au goutte à goutte.

Et naturellement je me suis posée au cœur de l’après-midi. Sur le coup des 16 heures, à l’heure gourmande du goûter, j’ai goûté en toute conscience et en toute bienveillance au paysage qui me faisait face : un lac gelé, des arbres presque fantomatiques après les dernières neiges, nimbés de blanc, le silence, pur et presque assourdissant. J’ai humé ce parfum de glace ; j’ai lapé la neige,  caressé du regard la courbure des crêtes. Et j’ai respiré, intensément, joyeusement, laissant dans le même temps remonter à la surface quelques Fragments de Poésie de l’instant de mon amie et auteur Corinne Pradier :
« On menace de disparaitre
sous les bleus de la vie
Je vois par la fenêtre
le ciel bleu
la Vie. »

Retrouver cet Art de la pause, tel est l’enjeu : tellement essentiel au ressourcement du corps comme au repos de l’âme. Dans cette compréhension retrouvée, j’ai conclu un pacte avec moi-même : tous les jours désormais, je veux retrouver ce temps pour moi au fil des heures d’une même journée.

Ca viendrait commencer par une méditation matinale (tout de suite après le réveil). Ce moment-là, en vérité, je le manque rarement tant il est capital et préalable pour me permettre de maintenir un rapport aussi juste que possible au Monde.

Puis ça s’enchainerait sur le coup des 10 heures, ce classique temps du coup de pompe où chacun reconnait qu’il perd en efficacité et en vigilance. Idéal moment de décompression gourmande : je file me faire un thé vert ou blanc pour ses propriétés anti-oxydantes. Le boire avec un magazine SIMPLE THINGS… tourner quelques pages et se laisser gagner par la joie de l’instant savouré pleinement.

A l’heure du déjeuner, finalement, si je m’écoute réellement, je n’ai pas grand faim. L’occasion n’est-elle pas rêvée d’aller faire quelques pas ? Juste histoire de prendre l’air et le pouls de la Terre, d’aller saluer ici un grand pin en me remettant dans le ressenti comme lors de ce bain de forêt qu’Audrey m’a fait vivre récemment. Un bain de forêt, euh ?? Promis, je vous en parle très prochainement ! Se mettre en mouvement, assurément, voilà aussi de quoi doper son énergie.

Et puis, s’il devait y avoir une dernière pause à laquelle ne pas déroger (les autres ne seront que bonus et fleuriront avec le printemps), ce serait alors un temps de repos en deuxième partie de journée. Un temps à l’heure où la lumière ne permet plus de distinguer le chien du loup, cette lumière tamisée que j’aime tant. Un moment propice à l’intériorité. Quelques enchainements de qi gong, l’écoute de mantras chantés, un auto-massage, un moment de lecture, un temps de rêverie. Bref, qu’importe la destination pourvu qu’on ait l’instant !

Et vous, nous partageriez-vous vos rituels pour prendre soin de vous ?